La séduction et la métamorphose amoureuse sont les thèmes fondamentaux de ce conte populaire très ancien, parvenu jusqu’à nous grâce au succès de l’interprétation qu’en a tiré Charles Perrault. Emilie Valantin projetait une adaptation depuis longtemps, tandis que le Quatuor Debussy cherchait de son côté un sujet susceptible de porter la diversité et la richesse expressive des « Quatuors de Haydn ». Riquet à la Houpe sera leur trait d’union …
Le prince Riquet à la Houppe, naît difforme, laid et bizarrement chevelu… tandis que dans le château voisin naissent deux petites filles à un an d’intervalle. La première vient au monde si belle que sa mère s’évanouit de fierté – ce qui agace les fées : la petite princesse sera donc sotte à pleurer, et la puisnée sera laide quoique pleine d’esprit…
Pour notre consolation – au cas où nous nous sentions concernés – le prince disgracié pourra donner de l’esprit à la sotte qu’il épousera, tandis qu’elle lui prêtera, en réalité ou par amour, une certaine beauté…
Les marmitons, sûrs du résultat, préparent d’avance le banquet de noces…
Mais que devient la laide si intelligente ?
De part et d’autre existe le même désir d’offrir au public un spectacle généreux autant que subtil pour les yeux, les oreilles et l’esprit !