Création mars 2014
Le Diable le met au défi de porter une peau d’ours, sans se laver ni se couper ongles ou cheveux pendant sept ans, au bout desquels il pourra rester en possession de la belle redingote verte aux poches pleines d’argent. S’il ne tient pas le défi, malheur à lui !
Repoussé par tous, sauf par la fille cadette d’un vieillard ruiné qu’il a secouru grâce à ses poches magiques, comment tiendra-t-il pendant sept ans ? Et dans quel état ? Le Diable l’apprendra à ses dépens…
Un conte plein d’humanité sur la solitude, la malpropreté, l’errance et l’amour, manigancé par le Diable, mais sous l’ombre tutélaire de l’Ours.
La Grotte Chauvet nous hante et dans le contexte culturel que sa découverte a stimulé, contribuons à l’enrichissement de la mémoire collective auprès des enfants et du grand public de notre territoire. Nous laisserons documentaires et propos scientifiques, qui ne sont pas de notre ressort, pour commencer un corpus de spectacles de marionnettes autour de l’ours.
Certains contes occitans nous tentent (Jean de l’Ours), mais ils relèvent de productions ambitieuses dont nous ne réunirons pas les conditions dans un premier temps.
Tournons-nous pour commencer vers la présence de l’ours dans les contes de Grimm, plus courts et tout aussi métaphoriques. Ne nous touchent-ils pas davantage lorsqu’on sait qu’une grande partie en fut recueillie auprès d’une conteuse française d’origine protestante, d’une famille émigrée en Allemagne à la fin du XVIIe siècle ?
Peau d’Ours serait le premier de la série, présent dans nos fichiers depuis longtemps pour ses qualités de récit bien bouclé et des personnages récurrents dans nos contes comme dans notre littérature : le diable, le soldat démobilisé, un père veuf et ses trois filles dont deux détestables ; enfin, une thématique éducative non négligeable, le jeune homme recouvert de la peau d’ours tiendra-t-il sept années sans faire sa toilette ?
Le prochain spectacle pourrait être l’Ours et le Roitelet, bien différent, qui se passe entièrement entre animaux, avec des possibilités satiriques évidentes sur la société et particulièrement les enfants gâtés…
Cela fait quatre saisons déjà que nous proposons des spectacles jeune public et nous espérons que ce prochain rendez-vous, que nous préparons avec soin et respect, ambition culturelle aussi, pourra se renouveler et se conforter au fil des années à venir. Nous savons, par quelques retours déjà, et par l’observation d’exemples à l’étranger, combien le théâtre de marionnettes reste dans les esprits et ouvre l’appétit culturel.
Ainsi rejoindrons-nous, à titre d’apéritif artistique, d’autres productions régionales à apprécier sur place et au-delà !