Dans deux des trois contes de cette Bosse du Théâtre, la Compagnie Emilie Valantin ressuscite Polichinelle, personnage emblématique de la Commedia dell’arte.
Dans les trois farces de ce spectacle, où le grotesque est poussé jusqu’à l’absurde avec jovialité, la Compagnie Emilie Valantin propose de redécouvrir un répertoire populaire qui, tout en parodiant les grands textes du théâtre et de l’opéra, préfigure et annonce le surréalisme.
Le spectacle peut se lire à plusieurs niveaux : grâce aux ingrédients scéniques du théâtre de marionnettes (nombreux personnages, costumes rutilants, changements de décors…), il offre un divertissement immédiat. Mais il donne aussi aux amateurs de théâtre des clefs pour décrypter les tenants et les aboutissants baroques de cette sélection.
Polichinelle ne supporte plus ses bosses ! Crispin lui conseille d’aller demander à la Fée Morgane de les faire disparaître. Mais elle est absente, alors sa fille, qui étudie la magie, propose à Polichinelle de le débarrasser de ses bosses.
Hélas ! Elle se trompe de formule et le transforme en chameau…
Adaptation d’une pièce de Lesage et Fuzelier, Arlequin Roi des fées (1737) et de sa parodie pour marionnettes, Polichinelle Roy des Fées.
Polichinelle et Pierrot, rescapés d’un naufrage, accostent sur l’île de la Fée Argentine. Polichinelle apprend par le Grand Vizir que la reine des fées veut faire de lui son roi. Comblé d’honneurs et de nourriture, il comprend tardivement quel sort funeste lui est réservé…
L’horrible Polichinelle, retiré dans un tonneau, joue les Diogène de pacotille. Les autres personnages, ses victimes habituelles, défilent pour le supplier de sortir de son tonneau…
Pour le jeune public, la représentation est limitée à deux farces (Polichinelle Roy des Fées et Bosse en trop)