Création automne 2020
Adaptation pour marionnettes, pour une comédienne et un manipulateur, du texte de Shakespeare traduit par Jean-Michel Déprats
Un héros nommé(e) Hamlet
Hamlet est, depuis des siècles, sujet à polémique pour les spécialistes qui s’interrogent sur le sens de son histoire… Pour le professeur Edward P. Vining, le personnage d’Hamlet est entouré d’un mystère. Selon lui, Hamlet était en réalité une femme. La dissimulation du véritable sexe d’Hamlet trouverait son origine dans un événement historique : le combat entre Hamlet père et Fortinbras père, survenu le même jour que la naissance d’Hamlet. Hamlet père ayant été blessé, il devenait essentiel pour la reine Gertrude, de sauver la couronne et de mentir sur le sexe du nouveau-né. L’hypothèse de Vining ne fait qu’anticiper de nombreuses analyses psychanalytiques, qui insisteront sur la féminité ou la bisexualité d’Hamlet. Ce parti pris apporte également un éclairage nouveau sur le couple que forment Hamlet et Horatio. On peut, en effet, percevoir plus que de l’amitié entre les deux jeunes gens. Cet attachement pour Horatio expliquerait également l’attitude d’Hamlet envers Ophélie. Nous confierons donc le rôle d’Hamlet à une comédienne anglaise bilingue Claire Harrison-Bullett.
Résumé pour mémoire
Le spectre du roi du Danemark apparaît à son fils Hamlet, pour lancer l’action par un appel à la vengeance. Il lui révèle que son meurtrier n’est autre que son propre frère, Claudius, oncle d’Hamlet qui vient d’épouser Gertrude, veuve du roi et mère d’Hamlet. Avec la complicité d’Horacio, Hamlet fait donner une représentation théâtrale, pour démasquer le nouveau Roi devant la Cour. Dès lors, Hamlet déclenche une suite de tragédies en chaine. Il tue Polonius, chambellan du roi. Ophélie, fille de Polonius et amoureuse d’Hamlet se suicide. Enfin dans un duel avec Laerte, frère d’Ophélie, Hamlet meurt, après avoir lui-même tué Claudius et Laerte, tandis que Gertrude boit le verre empoisonné que le roi destinait à Hamlet.
Un spectre manipulateur
Le spectre est à la fois le destinateur et le destinataire (bénéficiaire) de l’action. Son ubiquité lui permet d’investir tous les lieux et tous les esprits. Il hante les consciences, en particulier celle d’Hamlet. Interprété par Jean Sclavis, le spectre sera, dans notre adaptation, le manipulateur principal, au sens propre, des personnages/marionnettes, comme au sens figuré, du personnage d’Hamlet qui sera joué par une comédienne.
Possibilité d’un spectacle bilingue
Le spectacle pourra être joué, soit intégralement en français, soit en version bilingue (les monologues d’Hamlet étant interprétés en anglais et surtitrés en français sur le décor même), si les conditions techniques de la salle le permettent et si la direction de la salle qui l’accueille le trouve pertinent pour son public. L’anglais devenant la langue de l’introspection d’Hamlet et le français, langue de cour et de la folie feinte du héros.
Marionnettes et scénographie : Des corps / décor
Les costumes seront un élément de la scénographie : « Dans l’Angleterre du XVIIe siècle, le costume avait une grande importance en raison de la configuration particulière de la scène élisabéthaine. Celle-ci était « nue », sans proscenium ni perspective, et ne comprenait que quelques écriteaux, rideaux et toiles peintes. Les costumes étaient donc essentiels à la création du spectaculaire. ». (Cf. Shakespeare, l’étoffe du monde – Centre national du costume de scène – Moulins).
Personnages Neuf marionnettes seront de taille humaine, mais leur stylisation les gardera d’un réalisme de mannequin. Trois marionnettes de petite taille, comme des jouets d’enfance, joueront dans un castelet la scène dite de « la souricière ».
Eléments techniques Spectacle Tout Public à partir de 12 ans Jauge : 400 spectateurs Durée : 1h15 environ En tournée 3 personnes : 2 comédiens, 1 régisseur Plateau : 7m x 6m (modulable)
Générique Jean Sclavis, mise en scène, scénographie et interprétation Claire Harrison-Bullett, comédienne Marionnettes : Emilie Valantin avec l’atelier de la Compagnie, assistante Lisa Marchand-Fallot Composition musicale : Rémy Deck Création lumières : Gilles Richard Régie : Gilles Drouhard / Gilles Richard, en alternance