Mur de Marionnettes
Ou “marionnettes en photo de classe”
La plupart des marionnettistes d’aujourd’hui ne peuvent utiliser cette technique de stockage condensé car ils n’ont pas de théâtre fixe, et les personnages sont disposés dans des caisses prêtes à être chargées dans le camion, avec les décors... déchargées dans les théâtres, et retour au garage (sous alarme !).
Nos stockages sont un univers de caisses... à ouvrir pour chaque réfection entre deux tournées... travail de magasinier fastidieux et matériel éloigné de l’atelier et de la salle de répétition.
Cela nous prive de ce panorama sur notre répertoire, source de satisfactions autant que de doutes, appel à souvenirs et incitation à projets.
Pour le public, cet alignement sans accessoire ni mise en situation fonctionnera comme une photo de classe : on cherchera les différences et les similitudes, on s’interrogera sur les détails que l’uniformité de la présentation paraît minorer, on regrettera de ne pas en savoir plus sur les textes joués, on voudra des explications, bref ! On regrettera de ne pas aller voir les spectacles de marionnettes... quand elles sont animées !
Les marionnettes du “mur" font partie du répertoire de la Compagnie, celui des Castelets d’été, d’hiver, des Scriptophages, du Bicentenaire de Guignol, des impromptus “sur mesure” (Palais du Facteur Cheval), ou des courts métrages filmés. Créées pour la plupart entre 1993 et 2012, certaines ont joué en Inde, au Pakistan (en anglais, hum !), en Syrie, en Amérique latine (en espagnol), en Russie, avec traduction simultanée, en Biélorussie, etc. mais aussi à Avignon et à la Villette, et dans bien d’autres lieux en France.
Une cinquantaine de leurs sœurs manquent à l’appel, certaines devant jouer et d’autres instruire des élèves comédiens, car ce fonds de marionnettes est vivant et sans cesse augmenté et utilisé. Ce n’est pas un patrimoine mort...
Le Mur de Marionnettes de près
Techniques de manipulation : toutes ces marionnettes sont de la famille des marionnettes « manipulées par en-dessous », c’est-à-dire portées au dessus de la tête du manipulateur, celui-ci restant caché au-dessous de la planche étroite du haut du castelet.
- “Marionnettes à gaine” dans lesquelles on glisse l’index dans la tête, et le pouce et le médium dans chacun des bras. Devant contenir la main du manipulateur, la gaine de tissu est techniquement très précise et ajustée, et supporte le costume (peu de costumières en ont la malice ou le secret).
- Marionnettes dites “à tiges”, imitées au milieu du XXe siècle des marionnettes javanaises : bâton avec possible articulation de tête, mains animées par une tige au coude ou au poignet (animation dissimulée par les costumes “historiques” avec capes et jupes larges !).
Certains personnages ont été obtenus en “taille directe” (sculpture) : polystyrène extrudé, papier journal non imprimé ou imprimé (l’Equipe, Libé, le Monde), parfois quelques ajouts de plastibo. D’autres sont des modelages en glaise, moulages silicone, et tirages du positif en résine polyester, peintures acryliques. Mains en résine, ou latex chargé acrylique (ainsi que les corps des angelots).
Costumes... en tissu, comme des costumes !
Emilie Valantin
Les marionnettes du “mur » font partie du répertoire de la Compagnie, celui des Castelets d’été, d’hiver, des Scriptophages, du Bicentenaire de Guignol, des impromptus “sur mesure” (Palais du Facteur Cheval), ou des courts métrages filmés. Créées pour la plupart entre 1993 et 2012, certaines ont joué en Inde, au Pakistan (en anglais, hum !), en Syrie, en Amérique latine (en espagnol), en Russie, avec traduction simultanée, en Biélorussie, etc. mais aussi à Avignon et à la Villette, et dans bien d’autres lieux en France.
Toutes ces marionnettes sont de la famille des marionnettes « manipulées par en-dessous », c’est-à-dire portées au dessus de la tête du manipulateur, celui-ci restant caché au-dessous de la planche étroite du haut du castelet.