Jean Sclavis
Co-directeur artistique // Metteur en scène // Comédien
Né Lyonnais, Jean Sclavis fait ses études au conservatoire en classes d’art dramatique et de percussions.
Philippe Faure lui donne son premier rôle dans Le jeu de l’amour et du hasard au théâtre de Lyon en 1986.
Il travaille ensuite avec Jean-Paul Lucet au Théâtre des Célestins, avec Sylvie Mongin-Algan, Anne Courel et Philippe Clément dans plusieurs salles lyonnaises, avec Yves Faure au Château de Grignan.
Il rencontre Emilie Valantin au cours d’un stage et joue pour la première fois au Théâtre du Fust en 1990 dans Le Vicomte pourfendu d’Italo Calvino. Habitué aux rôles physiques des valets de comédie : Scapin, Sganarelle, Mascarille, Arlequin, etc. Il aime, dans la manipulation, canaliser l’énergie du jeu : « La marionnette, c’est ma camisole de force », dit-il à la manière de Cioran.
Il joue au cinéma le rôle de Thierry dans La Maîtresse en maillot de bain de Lyece Boukhitine (avril 2000), puis celui de l'abbé Grégoire dans le film de Patrice Forget Citoyen Grégoire, pour France 3 Lorraine (septembre 2002).
Il collabore également à des lectures musicales avec des musiciens de jazz (Louis Sclavis et Isabelle Olivier).
En 2006, Jean Sclavis adapte et interprète en soliste Les Fourberies de Scapin, dans lequel il incarne un Scapin-manipulateur entouré de huit marionnettes de 1m40. Nominé aux Molières dans la catégorie "meilleur spectacle en région" en 2008, le spectacle remporte un franc succès en France et à l'étranger et compte plus de 325 représentations.
Il assiste Emilie Valantin à la mise en scène et participe à toutes les créations du Théâtre du Fust, et aujourd'hui de la Compagnie Emilie Valantin : J’ai gêné et je gênerai (1994), Castelets en Jardins (1995), Un Cid (1996), Raillerie… (1998), L’Homme Mauvais (2001), Formation Continue (2002), Merci pour elles (2003), Emprise de tête (2004), Les Embiernes commencent (2007), La Courtisane amoureuse (2009), Gribouille (2011), Tours & Détours (2011), La Bosse du Théâtre (2012), Seigneur Riquet & Maître Haydn (2012), Faust et usages de Faust (2013), Peau d'Ours (2014), Molière x 3 (2015) et Apothéose du fait divers (2017).
Il retrouve Yves Faure en 2016 pour interpréter le Loup dans Le Roman de Renart.
Avec Philémon et Baucis (2004), il aborde le monde de l’Opéra en associant le chant à la manipulation, il y joue le rôle de Mercure et utilise sa tessiture de ténor, qu’on aura également l’occasion d’entendre dans Les Fourberies de Scapin (2006) et Faust et usages de Faust (2013).
Il est par ailleurs souvent associé à la formation de comédiens, Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre (ENSATT - Lyon), Académie Théâtrale de l’Union (Limoges), Ecole de la Comédie de Saint-Etienne, Conservatoire Régional de Montpellier, Chantiers des Arts Vivants, etc.). Il a aussi assuré la formation à la manipulation des Comédiens-Français pour La vie du grand dom Quichotte et du gros Sancho Pança en 2008, et des chanteurs de l'Opéra de Lyon pour l'opéra Tenderland mis en scène par Jean Lacornerie en 2010 et repris en 2014. Il joue en 2016, puis en 2019, sous la direction de Jean Lacornerie, dans l'Opéra de Quat'Sous de Brecht.
En octobre 2018, il manipule divers personnages dans La Périchole sous la direction de Marc Minkowski à l'Opéra National de Bordeaux.
En 2017, il met en scène le spectacle Preuves d'Amour sur des textes argentins de Roberto Arlt et Esther Cross.
En octobre 2018, il manipule divers personnages dans La Périchole sous la direction de Marc Minkowski à l'Opéra National de Bordeaux, repris en 2020 à l’Opéra de Versailles.
En 2020, il adapte et met en scène Hamlet manipulé(e), dans lequel il joue le spectre, manipulateur au sens propre comme au sens figuré.
En 2021, il joue et manipule dans le spectacle La Rue, mis en scène par Marcel Bozonnet à la Cartoucherie de Vincennes.