juillet 21, 2010

Inquiétudes artisanales (La marionnette, un truc de looser ?)


  • Petite observation qui me trotte dans l'esprit à chaque annonce de séminaire, rencontre, colloque sur la Marionnette : impression de disproportion entre l'énergie dépensée à écrire sur la marionnette et l'énergie mise en œuvre pour en fabriquer... Plus de textes intelligents que de marionnettes remarquables.
  • Autre observation : on parle d'économie solidaire... Nous la pratiquons sans le savoir, depuis toujours ! Comme Monsieur Jourdain fait de la prose... Aucun collaborateur ne peut “tenir” sans motivation dans notre métier... Beaucoup d'entre nous sont déjà en SCOP, forme juridique prévoyant une participation et intéressement des salariés, mais nous sommes chroniquement menacés de déficit... Maintenant, si l'économie solidaire consiste à développer des actions en s'appuyant sur plus de bénévolat et en le légitimant (le “professionnalisant” ?), je crains, sauf exceptions vertueuses, quelques déboires :
  • A court terme, on connaît les apports parfois exceptionnels, mais aussi les limites “techniques” et “psychologiques” du bénévolat sur la durée : il y a une différence entre le temps d'un festival et le travail annuel resserré d'une compagnie de création professionnelle.
  • A long terme, quelle aubaine pour une politique culturelle de récession que d'ériger le bénévolat en principe de fonctionnement au nom de l'économie solidaire ! Nos élus vont se jeter sur la proposition, qui se combine merveilleusement avec le social et l'éducatif ! Mais pour l'instant, l'URSSAF, l'UNEDIC et les conventions collectives régissent encore nos soubresauts économiques... Je dois comprendre de travers... sur le site de l'Ufisc... de nombreuses propositions (à effets pervers) pour l'avenir, mais en pratique, pour la saison prochaine... ? J'ai bien peur que la marionnette devienne un truc de looser...si notre profession ne s'attaque pas à trois problèmes, par ordre d'urgence :